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Puis que leur mal eſt ma mort, et leurs vies
Ma vie auſſi, ſi iay receu plaiſir
De leurs plaiſirs, Ie n’ay moindre deſir
Quen leurs malheurs de moy ſoyent ſuyuies.
Or ont perdu ſans ſcauoir bien pourquoy
Leurs deux amys, ſoit par faulte ou malheur,
Mais moy ie perdz ſans raiſon ny couleur
Celuy qui na iamais faulcè ſa foy.
Sa loyaulte eſt (vrayement) nompareille
Il n’a rien faict qui iamais me deſpleuſt,
Sa grand amour que chacun chercher deuſt
Ie laiſſe et fuys, Neſt ce pas grant merueille ?
Ie le tiens tel, ſi parfaict, et ſi bon
Que ie vouldroys le mectre en troys parties,
Et ſi ſerions toutes troys bien parties
Quant des deux pars, ie leur feroys le don.
Lhonneſte amour de parler, et de veoir,
La ou lhonneur trouue contentement