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Ses veſtemens pour ſoulaiger ſon cueur
Ou elle fuſt creuee de douleur.
Au bout dun temps que nous leuſmes tenue
Deſſus le prè, elle fut reuenue,
Et ſi me diſt telle eſt ma maladie
Que qui a pis ſouffert que moy le dye.
Lors ſe coucha pres de moy morte et bleſme
Les autres deux feirent auſſi de meſme
Car vng chacun de leurs doulx cueurs ſentoit
Lennuy trop grant que la tierce portoit.
Moy qui dun mal en veoye troys pleurer
Dys, vous pourriez iuſque au ſoir demeurer
En ce plourer, que ne pouez finer.
Et ne ſcauriez me faire deuiner
Qui de vous troys ſeuffre plus de martyre
Si ne voullez le me dire ou eſcripre.
Voyant du lict le ſoleil approcher
Vint la ſeconde ma main prendre et toucher