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Dames, celuy qui veult mien deuenir
Ie nen veulx point, et ſon amour me fache,
Lautre que iayme ie ne puis retenir.
Lun eſt meſchant, trop variable et laſche
Lequel me ſuyt, et touſiours ie le fuys
Samye et moy auons trop ferme atache.
Celuy me fuyt que iayme et que ie ſuys
Ie l’ay perdu et ſi ne le puis croyre,
Helas iugez en quel trauail ie ſuis.
Ie nay plus rien ſinon que la memoire
Du bien paſſé qui entretient mon dueil
Ie croy que nul na veu pareille hyſtoire.
Or faictes donc madame le recueil
De mes douleurs, que nay voullu celer
Taire me fault ayant la lerme a l œil,
Car les ſouppirs empeſchent le parler.