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ET DES MARIÉES

Au moins il vous peult retourner
Et ne vous en traicte pas pys.
Le voudriez vous sur les tappys
Tout le long du jour bien couché,
Et son œil à plaisir bouché
Sans pouvoir nulle beaulté voir ?
Laissez luy faire son debvoir,
Puis que rien ne vous dimynue.
Ne craingnez point la continue ;
Le temps la tournera en quarte[1].
N’ayez peur que tant il s’escarte
Qu’au logis groz d’enfant revienne.
Faictes comme luy ; qui tient tienne,
Car la loyauté vous tourmente.
S’il est Amant, soyez Amante.
Quand il n’aymera rien que vous,
N’aymez aussi que vostre espoux,
Car il vous doit servir d’exemple.
Vostre Amour est un peu trop ample
Et n’est pas esgalle à la sienne.
C’est fait en Juyfve ou Payenne
D’estre ainsi de son Mary serve.
Rien ne guérira vostre verve
Que de l’aymer tout en la sorte
Qu’il vous ayme, ou vous estes morte.
Où peu-peu ; prou-prou ; où point-point,
Et, si vous ne gaignez ce poinct,
Vous ne ferez que tracasser
Cueur & corps, & membres casser.
Le temps, par qui espérez myeulx,

  1. Ms. : Quatre. La fièvre continue & la fièvre quarte.