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DU TOME TROISIÈME

Page 171, lignes 22-3. — Éd. de 1558 : « le quel elle n’avoit pas moins aimé que l’autre ». — L.

Page 172, lignes 4-5. — Salutate invicem in osculo sancto. Paul, ad Rom., XVI, 16 ; I ad Cor., XVI, 20 ; II ad Cor., XIII, 12 ; Petri I, 14. — Salutate fratres omnes in osculo sancto. I ad Tbess., V, 26. — M.

LVIII. — Méchant tour d’une Dame d’un Gentilhomme, auquel elle donne rendez-vous & qu’elle fait passer pour un voleur.

Règne de François Ier. Nulle indication de lieu. – L.

Page 176, lignes 6-7. — « En la Court du Roy François Ier y avoit une Dame de fort bon esperit ».

Ne serait-ce pas à elle-même que Marguerite aurait fait allusion ici ? Les théories qu’elle a développées plusieurs fois, dans ses Épilogues sur l’amour & sur les rapports de politesse des hommes avec les femmes, sont tout à fait en rapport avec ce qu’elle dit au sujet des serviteurs qu’une Dame peut se permettre, sans exciter en rien les soupçons de son mary. Il est difficile de rien conjecturer au sujet du galant auquel elle aurait joué le tour qu’elle raconte.

Dans la Nouvelle suivante, Marguerite revient sur le même sujet & raconte comment cette même dame s’y est prise pour convaincre son mari d’infidélité & le forcer à la conduire à la Cour d’où, par jalousie, il l’avoit éloignée. Si l’on se rappelle ce que nous avons dit dans la Notice sur la vie privée de Marguerite (t. Ier de l’éd. des Bibl., p. LXXIV) au sujet de ses rapports avec ses deux maris, on sera d’autant plus porté à adopter notre conjecture sur ces deux Nouvelles. — L.

Page 176, lignes 122-4. — « Et elle, qui n’avoit faulte de nulle finesse de femme, s’en alla à Madame Marguerite, fille du Roy, & à la Duchesse de Montpensier. »

Marguerite de France, Duchesse de Savoye & de Berry, née à Saint-Germain en Laye le 5 juin 1523. Elle avait eu pour parrain Jean, Cardinal de Lorraine, & pour marraine Marguerite elle-même, qui était sa tante paternelle. Promise en mariage à l’âge de trois ans à Louis de Savoye, fils du Duc Charles III, elle épousa, le 9 juillet 1549, Emmanuel-Philibert, Duc de Savoye, frère puîné du prince Louis. Elle mourut, âgée d’un peu plus de cinquante & un ans, le 15 septembre 1574. Cette Princesse a été l’une des femmes les plus remarquables de son temps. Brantôme lui a consacré un article dans ses Dames illustres (t. V, p. 230, des Œuvres complètes,