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DU TOME SECOND

Reine de Navarre aux fausses interprétations tirées de sa mort au milieu des pratiques inévitables de la religion dominante. » — M.

XXIV. — Histoire de l’amour d’Élisor pour la Reine de Castille.

En Espagne. Nulle indication de date. — L.

Pages 222-3. — Au lieu des trois dernières lignes de 222 & des deux premières de 223, le Ms. De Thou, no 75765.5., porte la variante suivante : « Madame Oysille voyant que sous couleur de blamer & reprendre en la Royne de Castille ce qu’à la vérité n’est à louer ni en elle ni en autre, les hommes debordoient si fort à médire des femmes que les plus sages & honnestes estoient aussi peu éparguées que les plus folles & impudiques, ne peut durer que l’on passa plus outre, mais print la parole & dist, &c. » — L.

XXV. — De l’amour d’un jeune Prince pour la femme d’un Avocat de Paris.

Jeunesse de François Ier. Historique. — L.

Page 225, ligne 5. — « En la ville de Paris y avoit ung Advocat, &c. » Dans cette Nouvelle François Ier tout jeune encore joue le principal rôle ; la Reine de Navarre le désigne clairement en le nommant un bien grand Prince, le plus beau & de la meilleure grace qui ait esté devant, ne qui je crois sera après, en ce royaume. Elle dit que lui-même lui a fait le récit de cette aventure, mais en lui defendant de le nommer. Du reste cette aventure a été reproduite par quelques historiens & aussi par des conteurs d’anecdotes qui n’ont pas manqué d’y ajouter plusieurs circonstances d’une certaine gravité. La plus importante est celle-ci, dont un Médecin nommé Louis Guyon, sieur de la Nauche, qui florissait à la fin du XVIe siècle, s’est fait l’interprète : « François Ier rechercha la femme d’un Avocat de Paris, très belle & de très bonne grace, que je ne veux nommer, car il a laissé des enfants pourvus de grands estats & qui sont gens de bonne renommée, auquel jamais cette dame ne voulut oncques complaire, ains au contraire le renvoyoit avec beaucoup de rudes paroles, dont le Roi estoit contristé. Ce que connoissans aucuns courtisans & maquereaux royaux, dirent au Roi qu’il la pouvoit prendre d’auctorité & par la puissance de sa royauté, &