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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

toire de Geoffroi Rudel est racontée d’une manière touchante par J. de Nostredame ; Vies des plus célèbres & anciens Poëtes Provensaux, &c., &c. Lyon, 1575, in-12, p. 23. Voy. aussi Raynouard, Choix des Poésies originales des Troubadours, &c. Paris, 1820, in-8o, t. V, p. 165, & l’Histoire littéraire de la France, &c., t. XIV, sp. 559. — L.

Page 332, lignes 8-9. — Le manusc. 75762 ajoute en marge les corrections suivantes : « Que celuy qui n’avoit aulcune prétente à mieulx se contentoit toutes fois », ou : « que celuy qui ne vouloit prétendre à mieulx s’en contentoit. » — Éd. de 1558 : « Que luy qui l’avoit prétendue meilleure se contentoit très fort. » — L.

Page 335, ligne s. — Ce m’est grand gain de la perdre. Le ms. donne : ce n’est… La correction, ou plutôt la restitution, est absolument évidente. — M.

Page 338, ligne 19. — Fortune ayde aux audatieux. C’est le mot de Virgile : « Audentes fortuna juvat » ; Æn. x, 284.

Page 338, dernière ligne. — Éd. de 1559 : « Ne fut bien assaillie sans être prinse. » — L.

Page 339, lignes 3-4. — Éd. de 1558 : « Que vostre adresse a esté si meschante, veu que vous estimez les femmes toutes pareilles. » — L.

Page 339, lignes 12-3. — Les deux vers du Roman de la Rose sont les vers 14, 832-3 de l’édition de Méon & de M. Francisque Michel. — M.

Page 358, ligne 1. — Éd. de 1558 : « Et puisque la dernière reste m’est donnée… » — L.

X. — Histoire espagnole d’Amadour & de Floride.

De 1503 à 1513. En Espagne & en Roussillou. Historique. — L.

Nous avons tout lieu de croire que cette Nouvelle a été inspirée à la Reine de Navarre par quelque aventure advenue à la cour de Charles VIII & de Louis XII. La Princesse, en déguisant les noms des acteurs principaux, a cependant mêlé à son récit des événements réels. Le début de cette Nouvelle pourrait même donner à penser que Marguerite a fait allusion à une aventure qui lui était personnelle. Cette Comtesse d’Arande restée veuve, toute jeune encore, avec un fils & une fille, cela ressemble beaucoup à Louise de Savoye & à ses deux enfants. Du reste, nous n’avons pas la prétention de soutenir cette supposition, toute gratuite de notre part.