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DU TOME PREMIER

Page 325, ligne 1. — Éd. de 1558 : « Qui fut bien esbahy & desesperé ? » — L.

Page 325, lignes 21-2. — Éd. de 1558 : « Hircan & Saffredent ne vouldroient pourchasser les Chambrières de leurs femmes. » — L.

Page 327, lignes 11-3. — Ms. 75762. Au lieu de cette phrase, le manusc. que nous suivons porte, comme l’éd. de 1558 : « Dagoucin, dist Hircan, je vous veulx dire que si nostre amour, &c. » — L.

Page 328, ligne 20. — Dans le Breviarium magnum ad usum Parisiensem, in-folio gothique, 1492, bb8 recto, colonne 2, on trouve, au 28 décembre, dans l’Oratio, le passage cité par Marguerite : « Deus, cujus hodierna die preconium Innocentes martyres, non loquendo sed moriendo, confessi sunt, omnia in nobis viciorum mala mortifica ut fidem tuam, quam lingua nostra loquitur, etiam moribus vita fateatur. Per Dominum, &c. » — M.

Page 328, ligne 26. — Nous avons fait passer dans le texte le puisque ceulx de l’édition de 1558, meilleur que le & ceulx, qui est la leçon du ms. — M.

Page 329, ligne 5. — Ms. 75762. Cette phrase, dans le manusc. que nous suivons, était restée incomplète. — L.

IX. — Vertu d’un Gentilhomme qui mourut d’amour.

Vers 1544, trois ans avant l’époque où Marguerite écrivait. Entre Dauphiné & Provence. — L.

Page 332, ligne 5. — Entre Dauphiné & Provence, &c. Marguerite nous assure que l’événement qui fait le sujet de cette Nouvelle s’était passé depuis trois années. Cela est fort possible, & nous n’avons aucun motif pour révoquer en doute son assertion ; mais nous devons remarquer en même temps qu’il y a une grande analogie entre cette Nouvelle & l’histoire d’un des plus anciens Troubadours dont le nom soit parvenu jusqu’à nous. Nous voulons parler de Geoffroi Rudel de Blaye, qui vivait à la fin du XIIe siècle & qui, au simple récit des perfections morales & physiques dont la Comtesse de Tripoli était douée, devint épris d’elle si éperdument qu’il s’embarqua, déjà bien malade, pour aller la trouver. Arrivé au port de Tripoli, Geoffroi n’eut pas la force de quitter le vaisseau qui l’avait amené. Touchée de tant d’amour, la Comtesse de Tripoli vint le trouver à bord &, lui prenant la main, elle lui fit un accueil bienveillant. Geoffroi put à peine adresser à sa maîtresse quelques paroles de remercîment ; son émotion fut si vive qu’il expira aussitôt. L’his-

Hept. IV.
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