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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

j’y trouverai quelque chose de mieux ; si le moindre doute pouvait exister encore sur le véritable auteur de l’Heptaméron, la phrase citée plus haut fournirait, à mon avis, un grand argument en faveur de la Reine de Navarre, une Princesse pouvant seule parler sur ce ton de familiarité d’un personnage dont la position était si élevée. »

Bernard d’Ormezan, baron de Saint-Blancard, Amiral des mers du Levant, conservateur des ports & tour d’Aigues-Mortes, était, en 1521, Général des galères du Roi. En 1523, il battit l’armée navale de Charles-Quint, &, deux ans plus tard, il recevait le titre de citoyen de Marseille. Il ne mourut qu’après 1538. Il fut chargé de conduire Marguerite en Espagne. Dans une lettre, du 26 octobre 1525, au Chancelier d’Alençon, cette Princesse écrivait : « Le pauvre baron de Saint-Blancard feist quelques frais extraordinaires pour mon voyage, dont, à ce que j’ay entendu, il n’a esté remboursé. Je vous prie l’avoir pour recommandé & qu’il congnoisse que je ne suis ingrate du bon service qu’il m’a fait, car il s’y est acquitté de sorte que j’ay occasion de m’en louer. » (Lettres de Marguerite d’Angoulême, &c., publiées par M. Génin ; Paris, 1841, in-8o, p. 193.) L’éditeur des Lettres de Marguerite, dans sa note sur Saint-Blancart, a confondu l’Amiral avec son fils Jacques, dont la fille unique a porté la baronnie de Saint-Blancart dans la maison de Gontaut. Bernard de Saint-Blancart s’était chargé d’enlever François Ier prisonnier en mer, quand ce Roi fut transporté d’Italie en Espagne. Voy. une lettre qu’il a écrite à Louise de Savoie, Régente, p. 181, du volume de M. Aimé Champollion-Figeac sur la Captivité de François Ier. Paris, 1847, in-4o. (Collection des Documents inédits relatifs à l’Histoire de France.) — L.

Page 263, ligne 31. Ms. 75762. Le manusc. que nous suivons portait : « Par une chose véritable, &c. » — L.

II. — Vertu d’une Muletière d’Amboise.

« 1530, mois de Juillet. Historique. Amboise. » — L.

Les événements de cette Nouvelle, qui paraissent véritables, ont dû se passer après le mois d’Août 1530, époque où Marguerite accoucha d’un fils, nommé Jean, qui ne vécut que deux mois. — L.

Page 265, ligne 10. — Amboise est sur la rive gauche de la Loire ; il n’y a jamais eu & il n’y a encore aujourd’hui rien sur la rive droite, mais, plus près du côté d’Amboise que de l’autre, il y a aux deux tiers du pont une île avec des maisons. La Muletière logée au delà des ponts demeurait nécessairement dans l’île de la Loire.