Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/234

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
220
NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

& des Bruyères, leurs appartenances & dépendances, mouvants du Roi à cause de sa châtellenie de Poissy, & en outre d’Auteuil & de Boissy-sans-Avoir, mouvants de Montfort-l’Amaury. »

Jean Brinon était dans les bonnes grâces de Marguerite ; plusieurs lettres de cette Princesse lui sont adressées. Il fut présent au contrat de mariage de Marguerite avec Henri, roi de Navarre. Il prend les qualités suivantes : « Jehan Brinon, Chancelier, Seigneur de Villaines, de Remy & Autheuil, Conseiller du Roy & premier Président de sa Court séant à Rouen, Chancelier d’Alençon & de Berry. » (Voyez p. 444 des Lettres de Marguerite d’Angoulême, sœur de François Ier, &c., publiées par F. Génin, Paris, 1841, in-8o. — L.

« (1528.) Au dict an, samedy, quatriesme avril, avant Pasques, trespassa à Paris Monsieur Brinon, premier Président de Rouen, & Chancelier d’Alençon ; & fut inhumé en l’église de Saint-Severin & avoit environ quarante-quatre ans ; il estoit fort homme de bien & bon justicier & estimé en science & église. » (Journal d’un Bourgeois de Paris sous le règne de François Ier, &c., p. 341.) — L.

M. Paul Lacroix (Hept. 1858, p. 23), fait remarquer que la Bibliothèque Françoise de La Croix du Maine range Jean Brinon parmi les écrivains pour un poême intitulé Les Amours de Sydire.

Il avait deux devises anagrammatiques, une française : RIEN BON N’Y HA (Jehan Brynon), & une latine : RUINA BONIS (Janus Brino). — M.

Page 261, ligne 17. Ms.. de Thou : « Et avoit en tant d’autres choses connu la méchanceté du Procureur. » — L.

Page 262, ligne 9. — Le Prévost de Paris nommé La Barre. Jean de La Barre, Prévôt & Gouverneur de Paris, était, en 1522, Bailli de Paris. Cette dernière charge, par un édit du mois de mai 1526, fut réunie à celle de la Prévôté. Jean de La Barre exerça les fonctions de Prévôt de Paris jusqu’au mois de mars de l’année 1533, époque de sa mort. Ses obsèques ont eu lieu à Paris avec un grand cérémonial. (Voy. l’Histoire de Paris de Félibien, T. V, p. 342.)

Jean de La Barre a joui, sous le règne de François Ier, d’une assez grande faveur. Fait prisonnier avec ce Prince à Pavie, il demeura constamment près de lui, comme un des serviteurs attachés à sa personne. On a de Jean de La Barre plusieurs lettres, une, entre autres, adressée à Louise de Savoie, en date du 4 mars 1525, dans laquelle il rend compte des premiers jours de la captivité du Roi. (Voy. Aimé Champollion, Captivité de François Ier, &c.), p. 132 ; voy., pour d’autres lettres, le recueil des Lettres de Marguerite, publié par M. Génin.) — L.