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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

la même année. François Rometens lui dédia, en 1520, une édition des lettres de Pic de la Mirandole. Jacques de Silly tint un synode en 1524, dans lequel il publia différentes constitutions. On doit à cet Évêque plusieurs constructions d’une certaine importance ; on y voyait les armoiries de sa famille. Il mourut le 24 avril 1539, dans le village de Fleury, à cinq lieues de Rouen, & fut inhumé dans le chœur de son église épiscopale. (Voy. Gallia christiana, t. XI, p. 702.) — L.

Page 252, lignes 18-9. — Ms. 75762 : « Affin de pouvoir voir à son ayse le fils du Lieutenant, nommé Du Mesnil ». Les éditions de 1558 & 1559 ne nomment pas le fils du Lieutenant. — L.

Page 253, lignes 17-8 : Pensant que, quant il l’entendroit. — Que manque dans le Ms. ; il se trouve dans le Ms. 75762 : « Pensant que, quant il l’entenderoit, cela le chastiroit d’aimer tant », &, dans l’édition de 1558 : « Pensant que, quand il entendroit cela, il se chastiroit de l’aymer tant. » — L.

Page 254, ligne 19 : Suspection. Ms. 75762 : « suspicion ». — L.

Page 257, ligne 1. — Que, nécessaire au sens & sauté dans le Ms., se trouve dans l’édition de 1558. — M.

Page 260, ligne 14. Ms. de Thou : « Il seroit exent de payer les XVe escus qu’il devoit au père du trepassé ». — L.

Page 260, ligne 24-5. Ms. 75762 : « Il nous faut faire de telles images de cire que celles-ci, & celles qui auront les braz pendans se seront ceus que nous ferons mourir, & ceux qui les auront élevées, &c. » — Ms. de Thou : « Parce qu’elle aymoit tant ce vieil serviteur du Mesnil & avoit en tant d’autres choses connu la méchanceté du Procureur ».

Il s’agit ici de cette pratique criminelle & superstitieuse connue sous le nom d’envoûtement, & dont l’histoire nous fournit plusieurs exemples. Elle fut en usage en France jusqu’à la fin du XVIe siècle, & était connue depuis longtemps au commencement du XIVe. M. Léon de Laborde, dans une note curieuse qu’il a faite sur ce sujet, t. Ier, p. 49, de la Renaissance des arts à la Cour de France, &c., (Paris, 1850, in-8o), cite un envoûtement qui remonte au delà de l’année 1316.

En 1330, cette criminelle pratique fut mise en usage par le fameux Robert d’Artois, qui, retiré en Brabant & devenu presque fou de fureur & d’ennui, s’occupait à piquer à coups d’épingle la représentation en cire de Philippe de Valois, son beau-frère, & de la Reine sa sœur. Voy. à ce sujet Mémoires historiques sur le procès de Robert d’Artois, par Lancelot, t. XII & XV des Mémoires de l’Académie des Inscriptions, édit. in-12, t. XV, p. 426. Voy. aussi deux