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DU TOME PREMIER

menesches, — bourg du diocèse de Séez, près de Silly, — qui était fils de l’Infant de Navarre, d’une des branches de la Maison de Foix. Le nom de Longarine est formé par l’anagramme de Longrai (Longari), & la mention du lieu revient plusieurs fois dans les lettres de la Reine de Navarre. C’est là que Jeanne d’Albret passa ses premières années sous les yeux de la Baillive de Caen, veuve encore jeune en 1525, voire en 1527 & 1531. Marguerite y séjournait volontiers. Elle écrit en 1529 à Anne de Montmorency : « Hyer j’arrivay en ce lieu de Longray où est ma fille ». Aimée de la Fayette avait accompagné Marguerite en Espagne & conservé toute sa confiance, ce qui lui fit donner la garde de l’éducation de Jeanne d’Albret ; celle-ci passa ses premières années aux châteaux de Longray, d’Alençon & de Blois. »

Les circonstances personnelles conviennent ; la ressemblance anagrammatique de Longrai & de Longarine, qui n’a qu’une terminaison féminine en plus, convient mieux encore. Qu’il s’agisse de la mère ou de sa fille Françoise, qui serait plus jeune, il n’importe, & l’on peut voir dans Longarine l’une ou l’autre des Dames de Longrai. — M.

VI. — HIRCAN.

« En réponse à Dame Oisille, il dit que l’esprit de l’homme, comme son corps, a besoin de distraction (Prologue). Allusion qu’il fait à sa femme Parlamente (idem). En réponse à Simontaut, il lui dit de commencer les récits : « Puisque vous avez commencé la parolle, c’est raison que vous commandiez, car au jeu nous sommes tous égaux. » (Fin du Prologue.)

« Épilogue de la ive Nouvelle (Ire Journée), son dialogue avec Nomerfide.

« À l’Épilogue de la vie Nouvelle, dialogue entre lui & sa femme, très-applicable au Duc & à la Duchesse d’Alençon. Voir aussi l’Épilogue de la Nouvelle vii. À la fin de la Nouvelle viii, il est accusé par Longarine de n’être pas très-fidèle à sa femme. À l’Épilogue de la Nouvelle ix, il se moque d’un Gentilhomme mort pour avoir trop aimé, & dit que, surtout en amour, la fortune aide aux audacieux. À l’Épilogue de la Nouvelle xiii, il accuse les femmes d’avarice. À celui de la Nouvelle Xvi, il déclare n’avoir jamais eu d’amour que pour les femmes qui répondaient à ses avances : « Oui bien vous, dit Parlamente, sa femme, qui n’aimez rien que vostre plaisir. » Il prend toujours la défense des hommes contre les femmes (Nouv. xviii). Nouvelle XXVI, Épilogue, sa femme Parlamente se