Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/152

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
138
TROP, PROU,

Prou.

Aultre mal, sinon que contraindre
Ne les puis dessoubz mon bonnet.

Peu.

Il me semble que pas bon n’est
Cacher ce qui se doibt monstrer.

Trop.

Si ne tient il à m’acoustrer
De chappeaulx, de bonnetz de nuict,
Mais leur grandeur si fort me nuyt
Qu’à mon gré je ne les puis mettre.

Moins.

Vous n’en estes pas donq le maistre ?

Trop.

Mais beaucoup moins que serviteur.
Malgré moy j’en suis le porteur,
Et mes oreilles sont maistresses.

Prou.

Mon Dieu, que voicy de tristesses
Qui pour elles, sans nul sejour,
Nous augmentent de jour en jour !
C’est une douleur incertaine.

Peu.

S’il n’avoit ny amour ny hayne