Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IV. — FARCE

DE
TROP, PROU, PEU, MOINS.
Bib. nat.; Fonds français, no 12,485, folio 130 vo à 147 vo.
Trop commence:

Qui vouldra sçavoir qui je suys
Descende au plus profond du puyz
Et parle à ceulx qui plus hault chantent ;
A ceulx qui courent d’huys en huys,
Et à ceulx qui par un perthuys
Les gens de sarbatane enchantent[1] ;
A ceulx qui plus parlent, plus mentent ;
A ceulx à qui tout est rendu,
Et à ceulx qui, joyeux, lamentent
Leur gaing où quelque autre ha perdu.

Mon nom est doulx & amyable,
Si nécessaire & agréable
Que tout chascun le peult bien dire.

  1. C’est-à-dire à ceux qui, sans être vus, lancent avec une sarbacane au travers d’un trou de muraille des projectiles sur des gens qui ne savent d’où viennent les coups. — M.