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L’ÉDITION DE BERNE

avec MM. Dunker, Freudeberg & Baader. Après le souper, MM. de Méchel & Dunker prirent congé… (I, 513.)


Dans une lettre de Berne, écrite à Wille en janvier 1776 (I, 39), Dunker parle de la peinture de Freudenberg :

Je suis fort dans les bonnes grâces de M. Handmann. Il aime mes ouvrages & veut que je lui fasse deux dessins. Cependant il désirerait un peu plus de contrefort sur le devant, ainsi que dans les ouvrages de M. Freudeberg ; mais, depuis qu’il a composé du style de grain exprès pour nous, il ne doute pas que nous ne puissions un jour atteindre la chaleur de Schütz. Il est ennemi juré des beaux gris, &, quand nous lui en montrons dans Téniers ou dans d’autres grands peintres, il soutient que cela est brun & qu’une lacération de la rétine dans nos yeux peut être la cause de cette illusion. Permettez-moi ce badinage sur un homme d’ailleurs estimable.


Bien que les fleurons de Dunker aient non seulement de la variété, mais aussi de l’esprit, & de l’esprit bien contemporain, sans, comme son ami, se préoccuper en rien du costume & du sentiment du XVIe siècle, nous n’avons pas à en parler autant que de Freudenberg, à côté duquel il est bien souvent cité dans le Journal de Wille. Disons qu’il part de Paris, en juin 1772, pour aller travailler à Bâle, chez Méchel (Mémoires de Wille, I, 513) ; qu’en août 1773 il a quitté celui-ci, dont il était mécontent, & se trouve à Berne chez M. Aberli (I, 554, 560), & qu’il se maria à Berne à la fin de 1775 (II, 35). Il est mort en 1807. On voit, par ce qu’en dit Wille, qu’il avait le caractère assez