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dant, avec du soin et quelque patience, éviter les fautes de transcription trop nombreuses dans lesquelles est tombé l’éditeur de la Revue rétrospective[1]. C’est à quoi j’ai visé. J’ai essayé, en outre, de donner une date à toutes les Lettres qui s’y prêtaient, et c’était le grand nombre. Seulement, j’ai mis à part, sans les dater, vingt et une Lettres, qui forment une correspondance toute particulière pour le fond et pour la forme, entre Marguerite et son amant, je veux dire l’un de ses amants, le marquis de Chanvalon. Ces dernières, toutes inédites, ont été empruntées à un manuscrit de la Bibliothèque de l’Arsenal, faisant partie d’une collection intitulée : Recueil de Conrard.

Il serait difficile de faire ressortir en détail et de mettre ici en relief l’intérêt de toutes ces Lettres. Elles se recommandent tantôt par le fond, tantôt par la forme, ici par des détails piquants, là par la véhémence féminine du sentiment qui les a dictées. Rarement sont-elles favorables au caractère de Marguerite. Postérieures à l’année 1 582, où finissent les Mémoires, ces Lettres en sont un utile, un indispensable complément ; mais elles se rapportent à l’histoire de leur auteur, plutôt qu’à l’histoire générale, et seront d’un plus grand secours au biographe qu’à l’annaliste.

  1. Voyez le tome I de la troisième série de ce recueil. Janvier-avril, 1838. Pag. 97-130, 221-248, 324-350.