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leure que la première, ma paru infiniment moins correcte et moins pure. Or, les éditions récentes étant toujours plus communes que les anciennes, on avait, dans ces derniers temps, toutes les chances possibles pour mettre la main sur le plus mauvais texte des Mémoires de la reine Marguerite. Le seul remède au mal, c’était de recourir aux manuscrits, et c’est ce qui a été fait. Quant aux Lettres, inédites ou non, elles ont été, à très-peu d’exceptions près, transcrites sur les autographes, conservés à la Bibliothèque royale, lesquels, par parenthèse, accusent assez souvent l’éditeur qui en a publié un certain nombre, il y a quelques années, dans la Revue rétrospective. Je ne parle pas ici de mes soins, de mes peines, toutes choses qui ne sont pas susceptibles de vérification, et qui, d’ailleurs, ne font rien à l’affaire. J’indique sommairement les raisons qui me font croire au mérite relatif de cette édition, et sur lesquelles repose la prétention obligée que j’ai exprimée plus haut. Chacun pourra en vérifier la justesse, au moyen des indications et des détails suivants, qui sont relatifs à chacune des parties de cette publication.


I. Mémoires.

Comme je l’ai dit, il existe un assez grand nombre d’éditions des Mémoires de la reine Marguerite. Depuis 1628, date de l’édition originale, jusqu’à ce jour, ils ont été fréquemment publiés