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[1577]
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DE MARGUERITE DE VALOIS.

des offices qu’il desiroit de moy pour son entreprise de Flandres ; le Roy et la Royne ma mere s’en allans à Poictiers, pour estre plus près de l’armée de monsieur de Mayenne qui assiegeoit Brouage[1], et qui de là debvoit passer en Gascongne pour faire la guerre au Roy mon mary. Mon frere s’en alloit avec l’aultre armée, de quoy il estoit chef, assieger Issoire et les aultres villes qu’il prinst en ce temps-là ; moy en Flandres, accompagnée de madame la princesse de La Roche-sur-Yon, de madame de Tournon[2] ma dame d’honneur, de madame de Mouy de Picardie[3], de madame la castellane de Milan, de madamoiselle d’Atrie[4], de madamoiselle de Tournon[5], et de sept ou huict aultres filles ; et d’hommes, de monsieur le cardinal de Lenoncourt[6], de monsieur l’evesque de Langres[7], de

  1. Ville de la Saintonge, près de La Rochelle. Cette place fut rendue le 20 août 1577 au duc de Mayenne, après un siége de près de cinq mois.
  2. Claudine de La Tour-Turenne, femme de Just II, seigneur de Tournon, comte de Roussillon.
  3. Catherine de Susannes, comtesse de Cerny, femme de Charles, marquis de Mouy, nommé ci-dessous.
  4. Anne d’Aquaviva, dite d’Aragon, fille de Jean-François, duc d’Atri, au royaume de Naples, depuis mariée au comte de Châteauvilain. (Castelnau, t. I, p. 327.)
  5. Hélène de Tournon, fille de Just II, seigneur de Tournon, et de Claudine de la Tour-Turenne.
  6. Philippe de Lenoncourt, qu’on appelait à Rome le beau chevalier français, évêque d’Auxerre en 1560, et cardinal seulement en 1586.
  7. Charles d’Escars, connu par son éloquence et par les discours qu’il prononça devant les ambassadeurs polonais à Metz, et devant le roi Henri III à son retour de Pologne.