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ESPIONNAGE


Mon mari partageait mon goût pour les voyages, les ciels et les soleils nouveaux. Nous partîmes aussitôt, errâmes en Espagne, au Portugal, au Maroc, en Algérie, nous arrêtant où bon nous semblait.

En 1912 nous rentrâmes en France et repartîmes pour l’Amérique du Sud. J’ai horreur des pays froids, brumeux, sans lumière. Il me faut le soleil brûlant. En 1914, la guerre nous ramenait en France. Mon mari partit pour le front. Enseveli par l’explosion d’un obus devant Verdun, il fut réformé en 1916 ; sa santé l’empêcha désormais de mener l’existence vagabonde de jadis.

Notre fortune d’ailleurs était sensiblement entamée. Il nous fallait trouver des fonds. On me parla