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LE MARI PASSEPORT

semblable si l’autorité wahabite, dont on connaît les tendances, a voulu, en raison de la personnalité de la victime, mette le monde devant un fait accompli et empêcher toute intervention diplomatique.

« Les gens d’Ibn Séoud peuvent à bon droit être suspectés.

« Il y a contre eux des faits troublants :

« 1o D’abord l’avertissement du consul du Ned-Hedjaz à Damas, prévenant à tort ou à raison de l’arrivée d’une « indicatrice » portant sur elle un poison, et accompagnée d’un mari fictif ;

« 2o Le départ subit du consul de Damas, et son embarquement pour l’Égypte à la veille de l’exécution de la « Française » ;

« 3o Les autorités wahabites de Djeddah, au lieu de refouler la comtesse, l’ont retenue dans cette ville dont ils lui ont imposé le séjour sous prétexte de l’application du délai d’un an prévu par la loi.

« Quoi qu’il en soit, en présence de tant de renseignements contradictoires, toutes ces hypothèses ne peuvent être acceptées que sous les plus expresses réserves.

« Le seul fait certain est que la comtesse d’Andurain, accusée d’avoir empoisonné son mari fictif, a été incarcérée à Djeddah le 21 avril et n’a pas été relâchée.

« Rappelons, pour ceux qui l’ignoraient, que le comte et la comtesse d’Andurain sont établis depuis cinq ans à Palmyre, où ils ont acquis la propriété de l’hôtel Zénobie, devenu depuis le luxueux palace du désert de mondiale réputation.

« La comtesse d’Andurain est pour les Bédouins la châtelaine de Palmyre : une sorte de nouvelle Zénobie.

« Mme d’Andurain est connue dans tout le désert