Page:Marga Andurain - Le Mari passeport, 1947.djvu/260

Cette page a été validée par deux contributeurs.

242
LE MARI PASSEPORT

Elle s’en fut en Palestine, et trouva, à Jaffa, un consul plus accommodant qui satisfit tous ses désirs.

« Ayant congédié la comtesse, le cheik Abdel Raouf, comme bien l’on pense, adressa aussitôt un long rapport au sultan du Nedj-Hedjaz, Ibn el Séoud, lui signifiant l’étrange demande dont il avait été l’objet, de la part de la comtesse.

« Ibn el Séoud était donc alerté.

« Il y a dix jours, les nouvelles de La Mecque annonçaient que le mari d’occasion de la comtesse avait été trouvé empoisonné, que la comtesse avait été arrêtée parce qu’on avait découvert sur elle, enfermé dans un sachet, un violent poison

« Le télégramme annonçant le jugement sommaire et l’exécution de la comtesse d’Andurain se présente donc comme le douloureux épilogue d’un aventureux voyage.

« La comtesse a-t-elle réellement, comme l’indiquent certaines relations, tué son compagnon ?

« La chose semble douteuse.

« Des circonstances que nous venons de rapporter sur cette odyssée, il semble que les faits pourraient être vraisemblablement rétablis comme suit : Le méhariste aurait été tué par la police wahabite pour faire retomber la responsabilité de ce crime sur l’audacieuse étrangère et de s’en débarrasser ensuite légalement. »

Article du 12 mai 1933 dans l’Orient
La tragique odyssée de la comtesse d’Andurain

« Nous avons relaté, hier, d’après un télégramme privé de La Mecque, qu’on avait eu beaucoup de peine à déchiffrer, ayant été rédigé, comme bien l’on pense, en langage conventionnel, que la comtesse d’Andurain, convaincue d’avoir empoisonné son