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ATTENTES


Je commence à espérer, mais l’être humain est difficile à satisfaire. Maintenant cet espoir vise ce qu’hier je tenais justement irréalisable : c’est la liberté qu’il me faudrait.

Désormais le consulat m’envoie des choses exquises, des cakes, des petits oignons ou des côtelettes panées. Hamdi bey me fait même participer à l’envoi de betteraves qui viennent de Suez, quel privilège que d’avoir des légumes dans la brûlante Arabie !

Ce soir, surprise : à sept heures, je suis déjà couchée et je m’apprête à oublier dans le sommeil ma situation et ses dangers, quand le sous-directeur de la police entre avec fureur. Il se précipite sur mon