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TÉLÉPHONE


Je regarde toujours le consulat de France, les yeux m’en piquent. L’angoisse me prend de mon isolement. Je me vois de plus en plus séquestrée. Un désir fou me saisit de rétablir un trait d’union avec les miens, et d’avoir là un moyen de me faire comprendre, ce qui devient de plus en plus difficile dans ce harem. Maintenant, malgré tout, je me demande si je ne trouverais pas dans ce mystérieux consulat une source de réconfort. Mais comment prendre contact et le prévenir de ma présence à Djeddah et de ma séquestration ? Toutes mes tentatives de sortie ont échoué. On se méfie, en effet.

Voilà que j’aperçois un appareil téléphonique au bout du patio ! Trait de lumière. Je demande à