Page:Marey - La méthode graphique, 1885.djvu/763

Cette page a été validée par deux contributeurs.
51
RÉSUMÉ.

Le genou décrit un arc de cercle parfait, tant que la jambe tourne autour de comme centre, mais aussitôt que le talon s’élève et que le point d’appui du pied passe en , la trajectoire du genou, au lieu de s’abaisser vers la terre suivant sa direction primitive, se relève, par suite de l’allongement du rayon du membre, et décrit la courbe qui se rapproche plus ou moins d’une droite horizontale.

Enfin, la trajectoire de la hanche diffère de celle du genou à cause des changements de longueur qu’éprouve le rayon du membre sous l’influence des flexions et extensions de la jambe sur la cuisse.

Il n’y a pas lieu de développer ici les considérations cinématiques relatives à la locomotion humaine ; nous voulions seulement faire voir que, sur des photographies agrandies, on peut faire les constructions géométriques nécessaires pour déterminer avec une exactitude parfaite les positions successives des membres.




RÉSUMÉ

Dans tous les cas où l’inscription directe d’un mouvement est impossible, on peut recourir à l’emploi de la photographie. Celle-ci présente deux modes d’application différents :

1oSilhouettes successives sur fond clair. — Si le corps à photographier se détache sur un fond clair, on en obtient une silhouette ou une série de silhouettes successives prises à des instants connus. Des appareils multiples disposés en série, des objectifs multiples démasqués tour à tour par un disque fenêtré, des instruments basés sur la rotation saccadée d’une plaque sensible, tels sont les différents moyens d’avoir une série d’images indépendantes à des intervalles de temps très courts parfois, puisqu’on en peut recueillir jusqu’à 12 ou 15 par seconde. Le temps de pose dans ces conditions peut être extrêmement court, si le champ au-devant duquel le corps en mouvement se détache en noir est assez vivement éclairé.

2oImages sur fond obscur. — Cette méthode présente sur la précédente de notables avantages. Simplification des appareils, puisqu’un simple disque fenêtré, tournant devant l’objectif d’une chambre photographique ordinaire, suffit pour donner une série