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DÉVELOPPEMENT
DE LA
MÉTHODE GRAPHIQUE
PAR L’EMPLOI DE LA PHOTOGRAPHIE

L’inscription mécanique d’un mouvement, au moyen d’un style qui trace sur un cylindre tournant, exige certaines conditions parfois difficiles à remplir. Il faut d’abord, pour mouvoir ce style, qu’on dispose d’une force suffisante, ce qui n’arrive pas toujours. Dans les cas les plus favorables, l’inscription mécanique se borne à traduire, en fonction du temps, les phases d’un ou de plusieurs mouvements rectilignes. On a vu, dans le Traité de la Méthode graphique, comment, par certains artifices, on peut ramener à des mouvements rectilignes un grand nombre de changements d’état. Ainsi, non seulement les mouvements proprement dits peuvent s’inscrire sous forme de courbes, mais les variations d’une force, les pressions, les changements de température ou de tension électrique, et même les quantités de chaleur produites en un temps donné s’inscrivent de la même manière.

Une limite s’impose naturellement à la méthode que nous venons de décrire, c’est quand la force qui engendre le mouvement est incapable de surmonter la moindre résistance. J’ai montré, dans un cas de ce genre, les avantages de la photographie. Il s’agissait d’obtenir l’inscription des changements de niveau d’une colonne de mercure de 1/20 de millimètre de diamètre. Cette petite colonne constitue l’organe essentiel de l’électromètre de


Marey. — Photographie. 1