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REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DES PHÉNOMÈNES.

On y remarque un retour périodique des maxima et des minima des trois courbes, période dont le retour est d’environ 11 années. Il est clair qu’un lien de commune origine doit présider à une pareille coïncidence dans les variations de ces trois phénomènes.

Tout récemment a paru un travail de M. Balfour Stewart sur le même sujet[1] ; l’auteur y passe en revue les principales hypothèses capables d’expliquer la coïncidence de ces variations périodiques. Il est probable que sur ce sujet se feront de grandes découvertes en astronomie et en météorologie ; constatons seulement que ce champ nouveau ouvert à la science est dû à l’emploi


Fig. 16. Tableau graphique des relations que présentent les variations périodiques des taches solaires (ligne T), des aurores boréales (ligne A), et de la déclinaison magnétique (ligne D).


de la méthode graphique, seule capable de mettre en lumière les relations étranges dont nous venons de parler.

Partout où des variations se produisent, il est important d’en tracer la courbe, afin de savoir si quelque loi encore inconnue ne préside pas à leur retour. Les médecins peuvent, comme nous l’allons voir, tirer un grand parti de la méthode graphique pour représenter la marche des maladies, c’est-à-dire la manière dont se succèdent et s’enchaînent les variations du pouls, de la respiration, de la température, etc., pendant les différentes phases d’une maladie.

  1. Voir la Nature, 1877, p. 107, 140 et 163.