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hâte d’entreprendre l’exploration de la vallée qui s’étend devant elle comme un tapis de verdure et de fleurs, et lui donne ce cachet pittoresque qui manque à la plupart des villes de l’Amérique du Sud, presque toujours cachées dans les anfractuosités des Cordillères, ou accroupies au bord de l’Océan, dans des plaines de sable.


II


QUI TRAITE DE DÉTAILS DOMESTIQUES DANS LESQUELS LES CÉLIBATAIRES ET LES VOYAGEURS AUX TERRES LOINTAINES, POURRONT TROUVER QUELQUES INDICATIONS UTILES.

Le village d’Umaro, où j’avais transporté mes pénates et que je comptais habiter pendant la durée du travail que j’allais entreprendre, est situé à deux lieues ouest d’Aréquipa et à cinq cents pas d’une chaîne minérale, qui forme, de ce côté, la limite naturelle de la vallée.

Rien de plus triste que l’aspect de ce site, borné au couchant par une muraille de grès roussâtre, haute de mille pieds, longue de quatre lieues, et dans les interstices de laquelle pointent, de loin en