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des langues eſtrangeres, pour rendre la noſtre plus fertile & copieuſe, qui me taxeront d’avoir uſé de langaige trop vulgaire & trivial : meſmes de n’avoir obſervé l’orthographe des modernes. Ce que de propos deliberé j’ay voulu faire : me voulant pluſtost accommoder a la commune uſance de parler & eſcrire, pour a tous indefferemment ſatisfaire : qu’a telles nouvelles traditions & curieuſes ceremonies qui ne peuvent donner contentement ſinon a ceulx a qui elles plaiſent. Non que je vueille blaſmer leur invention, que pluſtoſt je l’eſtime digne de louange immortelle, comme choſe qui redonde grandement à la decoration de la langue Françoise. Or en advienne ce qui pourra advenir : car ce me sera aſſez, ſi ce peu de mon labeur vous eſt agreable, & me ſert en voſtre endroict pour acquict de ma foy & promeſſe. De Paris ce xviii. jour d’Aouſt 1556.


I N T E R   U T R U M Q U E.