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nime : Honneur, éternel honneur au général Foy. Au moment où M. Casimir-Périer fit entendre ces paroles : « La mort arrache à l’inexpérience de ses fils, un guide qui ne leur laisse peut-être que son nom, et une femme forte pour mère, qui fera des efforts pour remplacer un tel appui, un tel maître. Ah ! si ce soupçon qui m’afflige me révélait la vérité, la France le saurait bientôt, la France est reconnaissante, elle adopterait la famille de son défenseur. » Cent mille voix répondirent : Oui, la nation les adoptera, les dotera ! et la France a noblement acquitté sa dette par une souscription volontaire d’un million formé de la splendide offrande du riche et du denier du pauvre ; maintenant un monument magnifique, érigé par la reconnaissance des Français, perpétue pour les races futures sa noble image ; le burin de l’histoire dans ses annales immortelles a gravé ses actions ; sa pensée elle-même vivra dans la postérité par ses discours dans lesquels elle, admirera la profondeur de cet orateur puissant par son éloquence, plus puissant encore par sa vertu.

Les funérailles du général Foy présentèrent un fait unique dans les annales françaises ; mais pour être moins illustres, de nombreuses obsèques dans le cimetière du P. La Chaise sont encore remarquables. Plus d’une fois les vétérans de la victoire y vinrent en foule conduire