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meure céleste et leurs neveux. Elle remplit un saint devoir en portant un œil attentif sur la conservation des tombeaux[1], en les protégeant contre l’outrage des impies ; en veillant à ce que rien dans les inscriptions funéraires ne blesse le bon goût, la pureté du langage, la morale religieuse, la décence[2] ; en ouvrant des accès faciles et commodes dans toutes les parties des cimetières[3]. Mais pour détruire d’an-

  1. Sept gardiens, tous la direction d’un chef, veillent nuit et jour à la sureté, à la police, à l’observation des réglemens affichés dans le cimetière. Leur consigne leur prescrit de ne laisser écrire aucune inscription sur les monumens, même au crayon ; de ne les pas laisser dégrader ; de ne pas souffrir que l’on enlève les arbres ou les arbustes dont ils sont ornés et d’en laisser cueillir les fleurs, sans avoir fait constater par le concierge que l’on est propriétaire de ces objets.
  2. Toutes les inscriptions funéraires doivent être présentées avant leur entrée ou leur gravure dans le cimetière au visa de la préfecture du département, bureau des cimetières. Il est refusé pour toutes les inscriptions contraires aux principes de la morale religieuse ou civile, du gouvernement, du langage, de l’orthographe. Cette mesure préventive a été nécessitée par de nombreuses erreurs de l’esprit et du cœur humain ; elle était indispensable dans un lieu sacré où rien ne doit altérer le sentiment religieux que les tombeaux doivent seulement exciter une licence sans bornes les aurait trop fréquemment déshonorés, même par les excès de l’ignorance et de la sottise, comme l’on en voit plus d’un exemple.
  3. L’entretien des chemins, toujours fangeux en hiver, devrait être mieux soigné ; il ne devrait être fermé aucun chemin utile ou même commode ; un cimetière est un monument public dont il importe de ne pas altérer la beauté ; un monument moral dont