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contre les maux dont chacun se sentait accablé. Deux jours après le sénat déclara Bonaparte déchu du trône, l’auguste maison de Bourbon y fut rappelée. Ce grand événement que S. M. Louis XVIII avait vainement provoqué de Bonaparte premier consul, non encore affermi par la victoire de Marengo, que les Français bannis, que les généreux efforts de la Vendée en armes, n’avaient pu obtenir, que les armées de la Prusse, de l’Autriche, de l’Angleterre n’avaient pu autrefois commander, arriva au moment marqué par la Providence, qui règle les destinées du monde, qui élève et renverse les rois et les empires, qui dispose de la victoire et des revers, qui produit les causes et leurs effets, après une série d’épouvantables malheurs, sans lesquels il aurait été impossible, et sans le concours de ceux-là même qui semblaient le désirer davantage. Ce dénoûment inattendu de tant de crises qui l’avaient amené parut seulement, dans son exécution, céder aux vœux d’un simple avocat dont la voix s’éleva, au nom des magistrats de la capitale, vers les souverains tenant dans ce moment entre leurs mains les destins des Français, pour demander le rétablissement de l’auguste maison de Bourbon dans l’exercice de ses droits sur un peuple dont leur aïeul Henri IV fut la félicité. Tel est le premier titre de M. Bellart à la célébrité ; aussi