Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/249

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

savoir que mon estime vous est acquise. Si vous doutiez que je ne fusse pas susceptible de reconnaissance, marquez votre place, fixez le sort de vos amis. Quant à mes principes, je suis Français ; clément par caractère, je le serai encore par raison. — Non, le vainqueur de Lodi, de Castlglione et d’Arcole, le conquérant de l’Italie ne peut pas préférer à la gloire une vaine célébrité. Cependant vous perdez un temps précieux. Nous pouvons assurer la gloire de la France ; je dis nous parce que j’aurai besoin de Bonaparte pour cela, et qu’il ne le pourrait pas sans moi. — Général, l’Europe vous observe ; la gloire attend, et je suis impatient de rendre la paix à mon pays. — Pour copie : Louis. »


Réponse du général Bonaparte au Roi.
Paris, le 20 fructidor an viii.

« J’ai reçu, Monsieur, votre lettre ; je vous remercie des choses honnêtes que vous m’y dites. Vous ne devez plus souhaiter votre retour en France, il vous faudrait marcher sur cent mille cadavres Sacrifiez votre intérêt au repos et au bonheur de la France, l’histoire vous en tiendra compte. Je ne suis pas insensible au malheur de votre famille, je contribuerai avec plaisir à la douceur et à la tranquillité de votre retraite. Bonaparte. »