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que jour précisément ce qu’il lui fallait d’huile pour ne pas laisser périr d’inanition le feu divin qui ranimait. Les temps changèrent par nos révolutions politiques, le siècle sentit qu’il était injuste de laisser en proie au besoin les hommes dont les travaux instruisaient la terre. L’Institut ne fut pas uniquement distingué par son savoir et sa broderie ; il assura à ses membres le très-strict nécessaire. Cent écus chaque année ne furent plus désormais le salaire des calculs longs, difficiles, indispensables pour créer par la Connaissance des temps l’instrument le plus utile aux navigateurs, pour leur faire connaître sur tous les points du globe les phénomènes célestes et leur instant précis. Le gouvernement créa le Bureau des longitudes, pour servir de phare aux hommes de mer. Ses membres furent convenablement, même largement payés ; les savans purent vivre honorablement. M. de La Place se trouva le premier dans cette liste. Son ambition devait se sentir satisfaite. Bonaparte, devenu premier consul, avait sa dette particulière à payer à son instituteur ; il devait acquitter la dette de la France envers un génie l’honneur du siècle et de la patrie. Nul rang dans l’État ne lui parut au-dessus de M. de La Place : il fut nommé ministre de l’intérieur. La direction minutieuse des mesures administratives était une