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dame de Rémuzat, on vénère une femme de sens et d’esprit dont la sagesse s’occupa de tracer d’utiles leçons pour l’instruction de son sexe. Vers l’endroit le plus creux de ce vallon, précisément au pied du coteau, un découvre une borne antique de marbre blanc, ornée d’un bas relief représentant Homère. Cette décoration pouvait convenir seulement au statuaire Rolland, dont le ciseau savant parvint à tracer dignement l’image du prince des poètes. En reproduisant sur son tombeau ce chef-d’œuvre, les élèves de Rolland n’ont pas seulement fait preuve d’un goût délicat, ils ont acquitté la dette du cœur envers un homme excellent. Le long de l’allée supérieure se remarque le sépulcre de Thomas Cochrane, frère de l’amiral anglais.

Un monument imposant de marbre domine sur ce point le coteau (40e div.). M. Guyot, ancien échevin de la ville de Paris, le fit construire, sous le règne de Napoléon, pour sa femme ; ainsi le porte l’épitaphe. On voit ensuite s’élever à droite la chapelle funéraire de M. de Varange, receveur général des finances. A ses côtés une pierre tumulaire recouvre la cendre du général Komarzewski, célèbre dans les fastes de Pologne. Sur le bord du chemin, M. Leroy ne saurait sentir de quelle indécence est une vieille statue de Cléopâtre couchée sur le