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étrangers s’efforcent d’emporter dans leur patrie quelques débris, en disant comme Bayard à son épée lorsqu’il eut fait chevalier François I{{er]}} : Vous serez désormais comme relique gardée. Sur la pierre tumulaire placée à sa tête on lit ces mots dont retentit cette enceinte au moment de ses funérailles :

Honneur an général Foy ;


puis cette phrase :

Il se repose de ses travaux, et ses œuvres le surent ;


enfin cette stance de mademoiselle Delphine Gay :

Hier, quand de ses jours la source fut tarie,
La France, en le voyant sur sa couche étendu,
Implorait un accent de cette voix chérie…
Hélas ! au cri plaintif jeté par la patrie,
C’est la première fois qu’il n’a pas répondu.

Chaque jour ce modeste tombeau, où l’homme seul est révéré, devient l’objet de nouveaux hommages ; la foule s’y presse aux jours de fêtes, elle lit avec avidité ces inscriptions indiquant quelques-uns des faits d’armes du général, tracées sur de petits écussons, aux angles de la barrière entourant ses restes : Jemmappes, 1792 ; Zurich, 1799 ; Passage du Rhin, 1796 ; Waterloo, 1815. Depuis l’origine de ce lieu fu-