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puis M. Kropper, fabricant de poêles ; puis la famille Geoffroy, madame Dutramblay, femme du payeur de la première division militaire ; enfin madame la baronne Gourgaud, épouse du général qui accompagna Bonaparte dans l’île Sainte-Hélène ; épouse vivement regrettée pour sa douceur, pour sa bonté.

Une mère consacra, à la gauche de ce monument, un cénotaphe à la mémoire de Guillaume La Grange, son fils, moissonné l’an 1813, au champ d’honneur, dans les plaines de Pologne. Il y paraît revêtu de l’uniforme de dragon, sous lequel il mourut. Cette tendre mère est venue dix ans plus tard trouver le lieu de son propre repos, au pied du témoin de son ardent amour.

Au dehors du bosquet (div. 32e), sur la gauche, l’œil se dirige vers la plaine pour considérer les habitations du faubourg Saint-Antoine ; mais bientôt le regard se porte sur une colonne de marbre blanc consacrée à la mémoire de M. le marquis de Caulaincourt, duc de Vicence, dont le nom se trouve lié à plus d’un événement historique dans notre âge.

Près de lui repose, sans nulle marque de souvenir, le peintre Prudhon, auquel on décerna le nom de Corrége français. Il fit frémir à l’aspect du Crime poursuivi par la justice et la