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la maison de Bourbon-Conti ; fl fait souvenir de l’aventureuse existence de celle qui s’appela madame la princesse Stéphanie. A l’aspect du nom de madame Gaïl, les amateurs de musique se ressouviennent de ses talens et de son amabilité. La vue des cryptes des familles Rondeau et Millot inspire du respect pour ces longues réunions de parens. Le regard se fixe à droite sur un bas-relief représentant une veuve éplorée tendant les mains à son fils à peine sorti des langes ; je lis : Mon amour pour mon fils a pu seul me retenir à la vie ! Point de nom. Inquiet, j’examine ce monument de tristesse ; j’y lis derrière : « Ici repose Charles-Angélique-François-Huchet, comte de Labédoyère, né le 17 avril 1786, enlevé à tout ce qui lui était cher, le 19 août 1815. » Quel sujet d’une douleur immense ! avoir à regretter son époux et la cause de sa mort ! Près de lui un monument où les productions de la nature sont disposées avec goût marque la dernière demeure de M. Turpin, jeune naturaliste. Un bosquet de sureau, de cyprès et de lilas, s’élevant au milieu du chemin, forme un dais magnifique sur un piédestal de marbre blanc recouvrant le sépulcre de J.-B. Paulée : elle ne vécut pas cent jours. Les plus douces pensées s’élèvent dans mon âme en contemplant le paisible repos de l’innocence. Quelle réunion s’offre à ma droite ? deux cippes de marbre