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acte du drame sanglant dont la France devint le théâtre. Presque à l’entrée du chemin montant droit vers la colline, se voit un modeste monument consacré à la mémoire du docteur Royer-Collard, médecin habile et savant. Il s’occupa spécialement du traitement de l’aliénation mentale. Il était appelé à fixer principalement son coup d’œil observateur sur cette maladie, comme médecin en chef de l’hôpital de Charenton, poste honorable qu’il remplit avec distinction pendant dix-neuf ans. Il était le frère puîné de M. Royer-Collard, dont le nom est grand dans les fastes de la philosophie et des libertés publiques.

Si l’on entre dans la cour située devant l’ancienne porte, du cimetière, on aperçoit dans la muraille une petite porte donnant accès dans le cimetière particulier des Israélites. Sur son espace presque nu s’élèvent, seulement jusqu’aux trois quarts de son enceinte, de petites pierres tumulaires fort modestes. Elles portent presque toutes une double inscription en langue française et en langue hébraïque. La structure élégante des tombeaux magnifiques de M. et de madame Lopez et de M. Diaz Carvalho, attire le regard vers le fond de ce lieu funéraire. Les cœurs sont émus en considérant la pierre sépulcrale recouvrant les restes de madame Fould, femme dont la généreuse bienfai-