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chagrin de voir ces monumens funèbres le juste objet du sarcasme des étrangers, du rire des jeunes gens, de l’indignation des ames vertueuses, mais partageant avec eux toute leur improbation, je serai satisfait de voir la cendre d’hommes peut-être très-vertueux affranchie de l’opprobre qui rejaillit sur elle de ces étranges inscriptions mortuaires ; je me réjouirai chaque fois que je verrai l’une d’elles remplacée par des regrets dont l’expression simple et vraie fasse croire à leur sincérité, et je me ferai un devoir de publier les réformations que des plaintes universelles auront forcé d’apporter dans leur diction. Heureux si la morale publique profite en quelque chose de cet ouvrage ! Exempt, en l’écrivant, de partialité comme de passion envers les vivans ou les morts ; je me trouverai satisfait, si