Page:Marchant de Beaumont - Le conducteur au Cimetière de l'Est, 1820.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le prix, plus il fut douloureusement affecté de voir le honteux dédain auquel sont trop souvent vouées, par des parens avares, les cendres de leurs proches dans des sépultures temporaires, plus nous nous sommes indigné de l’irrévérence de quelques obsèques, de l’indécence de beaucoup de curieux visitant ce cimetière, d’y voir un éloge trivial, prodigué sur la plupart des tombes, attiédir universellement tout sentiment respectueux envers des êtres que l’on ne peut croire tous vertueux dès l’instant où ils entrèrent dans la tombe lorsque l’on se plaint de vivre au milieu d’un monde pervers. On se demande, parmi tant de louanges au moins hyperboliques, où résident la vérité et la vertu, seules dignes d’hommages dans la nuit du tombeau, qu’y rencontre-t-on trop souvent ? une or-