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NOS TRAVERS

leur habit, nouées derrière leur tête, appuyées sur le dossier de la chaise voisine. Ils laissent, d’ordinaire, leur chapeau dans l’antichambre. Ils sont plus libres ainsi pour fourrager le fond de leur poche, se frictionner les genoux, tourmenter leur moustache, voire même — oh horreur ! — pour caresser leur botte.

Les jeunes filles, elles, se croiseront les bras, sinon les jambes, laisseront tomber leur tête sur le dossier de leur chaise, se berceront à perdre haleine, s’enfonceront dans de larges fauteuils destinés aux personnes âgées, ou supporteront nonchalamment leur menton dans leur main.

Ce n’est plus de la tenue cela ; c’est un laisser-aller qui donne à notre société un cachet de rusticité.