CONVERSATION XX.
DU COMMERCE EXTÉRIEUR, Suite.
Vous exprimiez, quand nous nous sommes quittées, le désir que nous pussions produire chez nous tous nos grains, afin d’être plus complètement indépendants des hasards d’un approvisionnement étranger.
Oui ; et en effet si nous étions en guerre avec les pays d’où nous tirons habituellement nos grains, ils s’opposeraient à notre approvisionnement. Ou, s’ils éprouvaient une disette de grains, ils ne pourraient plus nous en fournir.
Nous importons occasionnellement des grains de différentes parties de l’Amérique, des bords de la Baltique, et de la Méditerranée. Il est fort improbable que nous soyons en guerre avec tous ces pays à la fois, ou que la disette de grains ait lieu dans tous en même temps. Il y a beaucoup plus de chance de rareté dans un seul pays que dans le monde entier à la fois ; et si nous dépendions entièrement de notre propre sol pour notre approvisionnement, où trou-