la ville pour travailler aux champs, et mieux le pays sera cultivé ?
Je ne le pense pas ; je crois, au contraire, que les gens, qui seraient contraints de la sorte à quitter la ville, ne trouveraient aux champs point d’ouvrage à faire.
Et pourquoi ?
Parce qu’il y aurait déjà dans les campagnes autant d’ouvriers qu’elles peuvent en employer.
Peut-être en Angleterre ; mais en serait-il de même dans des pays mal cultivés ?
Je crois qu’oui.
Entendez-vous dire que, si un pays actuellement mal cultivé était pourvu d’un plus grand nombre d’ouvriers, il ne serait pas mis en meilleur état ? Vous avouerez au moins que cela demande explication.
Sans doute, et plus peut-être que vous ne pensez ; car vous ne pouvez bien résoudre cette question qu’en commençant par acquérir quelque connaissance des principes de l’économie politique.
J’en suis bien fâchée ; car je dois vous avouer que j’ai pour cette science une sorte d’antipathie.
Êtes-vous sûre que vous entendez ce que signifie le mot d’économie politique ?
Je crois qu’oui, car c’est un sujet de conversation bien fréquent chez mon père, et, à mon avis, le moins intéressant de tous. Il