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L’ÉCONOMIE POLITIQUE.

nopole. La propriété de la terre est donc un monopole d’une nature très-particulière, bornée uniquement à l’un des instruments de production ; et il est si loin de hausser le prix des fruits de la terre, qu’il est absolument nécessaire à leur production et à leur conservation.


CONVERSATION XIII.


DU REVENU PROVENANT DE LA CULTURE DE LA TERRE.

Deux capitaux employés sur la terre. — Deux revenus qui en proviennent. — Du capital et des profits du fermier. — De la durée et des termes des baux. — Des dîmes. — Extrait de Paley. — Des propriétaires fermiers de leurs propres terres. — Extrait des voyages de Townsend. — Fermes régies par un administrateur. — Avantage de la richesse des tenanciers. — Système des métayers. — Petites propriétés. — Extrait des voyages d’Arthur Young. — Laiteries suisses. — Petites fermes. — Étendue des fermes dans la Belgique et la Toscane. — Des mines. — Des pêcheries.
CAROLINE.

D’après ce que vous disiez dans notre dernier entretien, je vois que l’agriculture donne deux revenus distincts ; l’un au propriétaire, l’autre au cultivateur de la terre.

MADAME B.

Et elle emploie aussi deux capitaux pour produire ces deux revenus ; l’un pour acheter, l’autre pour cultiver la terre. Un homme qui emploie son argent à acheter une terre devient propriétaire foncier, et obtient un revenu sous forme de rente. Celui qui applique un capital à la culture de la terre devient fermier, et obtient un revenu sous forme de produit.

CAROLINE.

Qu’entendez-vous par le capital du fermier, madame B. ? Je croyais que la terre était le capital d’où provenaient ses profits.