nopole. La propriété de la terre est donc un monopole d’une nature très-particulière, bornée uniquement à l’un des instruments de production ; et il est si loin de hausser le prix des fruits de la terre, qu’il est absolument nécessaire à leur production et à leur conservation.
CONVERSATION XIII.
DU REVENU PROVENANT DE LA CULTURE DE LA TERRE.
D’après ce que vous disiez dans notre dernier entretien, je vois que l’agriculture donne deux revenus distincts ; l’un au propriétaire, l’autre au cultivateur de la terre.
Et elle emploie aussi deux capitaux pour produire ces deux revenus ; l’un pour acheter, l’autre pour cultiver la terre. Un homme qui emploie son argent à acheter une terre devient propriétaire foncier, et obtient un revenu sous forme de rente. Celui qui applique un capital à la culture de la terre devient fermier, et obtient un revenu sous forme de produit.
Qu’entendez-vous par le capital du fermier, madame B. ? Je croyais que la terre était le capital d’où provenaient ses profits.