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CHAPITRE IX.
Mort de Loustallot.


Mort de Loustallot (19 septembre 1790). Piété fraternelle de Constantini, député de la Corse. L’ensevelissement. Discours de Legendre sur la fosse. Regrets universels causés par cette fin prématurée. Oraison funèbre prononcée par Camille Desmoulins à la société des « Amis de la Constitution. » Articles de Fréron dans l’Orateur du peuple ; de Brissot dans le Patriote français ; de Marat dans l’ Ami du Peuple. — Déclarations hypocrites de Prudhomme. Réponse indignée de Camille. — Une lettre de Laharpe. — Pamphlet royaliste insultant à la mémoire d’Élysée Loustallot. — Conclusion.

Quinze mois d’un travail incessant, surhumain, avaient ébranlé la santé délicate de Loustallot. Le chevaleresque défenseur de l’idée républicaine était aussi frappé moralement. Quelle ne dut pas être sa tristesse aux premiers jours sombres de la Révolution ! Voyant la liberté tantôt aux prises avec de puissants ennemis, tantôt exposée à tomber aux mains de poursuivants indignes, il ne cessa de craindre pour elle, et cette crainte finit par dégénérer en mélancolie. La nouvelle des funestes événements de Nancy