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bre proportionné de frégates et autres bâtiments. »

« Divers amendements ayant aplani les difficultés, le décret a été rendu à l’unanimité. Présomption favorable ! car il n’est guère que l’évidence du bien et le danger commun qui aient pu réunir sur ce point les députés patriotes, les ministériels et les aristocrates. »

« Néanmoins ce décret a été reçu avec inquiétude dans le public, et en général il n’a pas obtenu l’approbation des patriotes. La première raison de l’improuver est qu’il paraît entrer dans les vues de notre ministère, ennemi décidé de la Révolution. La seconde, que notre alliance avec l’Espagne amènera nécessairement la guerre avec l’Angleterre, et par conséquent avec la Prusse et la Hollande. »

Après avoir reproduit les observations du public, Loustallot défend le décret sur l’alliance espagnole, au point de vue politique et commercial. Cette alliance, en effet, nous était utile, surtout en cas de guerre avec l’Angleterre. Les flottes franco-espagnoles pouvaient seules tenir tête aux escadres anglaises.

Nous avons vu, à propos du duel de Barnave avec Cazalès, le conseil donné par notre rédacteur aux patriotes provoqués par les spadassins royalistes. Camille Desmoulins, insulté publique-