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rendez-la terrible, cette opinion publique, en recevant leurs décisions dans le silence, en les étudiait plusieurs jours, en les examinant sur toutes les faces, et en n’exprimant votre assentiment ou votre improbation ; qu'en connaissance de cause et jamais sur parole. »

« J’ai droit d’attendre de chacun de vous, citoyens, qu’avant de lire mes réflexions sur ce décret, vous voudrez bien mettre de côté les applaudissements publics que vous lui avez prodigués, l’opinion où vous êtes que l’intérêt national l’a emporté sur celui des ministres. Je demande que vous vous placiez dans une situation d’esprit où vous puissiez apprécier mes combinaisons d’après leur propre valeur, et non sur des préventions qui règnent depuis huit grands jours. »

Le rédacteur des Révolutions de Paris discute ensuite successivement les neuf articles du décret. Il avait espéré une décision plus radicale en faveur de la nation, et se montre peut-être injuste en méconnaissant les avantages de la loi nouvelle. Fidèle au grand principe qui consiste à restreindre les prérogatives du pouvoir exécutif, il aurait voulu que ce dernier eût l’unique mission d'exéculer les décisions de l’Assemblée. Voici la critique que le bon sens et le patriotisme mettent dans sa bouche :