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teur à ne donner que des nouvelles bien authentiques :

« Plusieurs écrivains se sont empressés de répandre dans le public des idées effrayantes sur les dangers que nous avons courus ; nous attendons pour en parler avec certitude qu’un nombre de faits rassemblés nous ait donné des convictions suffisantes. »

L’historien peut donc s’en rapporter pleinement aux affirmations d’un homme si désireux de ne pas laisser surprendre sa bonne foi.

No III. (Du 26 juillet au 1 août.) — La crainte de la famine commence à assiéger les esprits et cause déjà les plus ridicules terreurs. Voici comment Loustallot nous raconte la panique du 27 juillet ; on verra quels enseignements il en tire et quels salutaires conseils il donne au peuple :

« L’on annonce que du côté des plaines de Montmorency, plusieurs mille brigands sont armés, font des dégâts considérables, coupent les blés en vert, pillent les maisons des habitants, égorgent même quiconque s’oppose à leurs desseins ; il arrive de ces lieux des femmes et des enfants en larmes, qui fuient le carnage ; déjà les ordres sont donnés ; la milice bourgeoise se précipite dans ces plaines, on y trouve du canon ; après une marche forcée, l’on arrive enfin ; l’alarme était générale, le tocsin se faisait entendre