à la fin l’organe servile da la cour ou du conseil des ministres. Le pouvoir exécutif serait an ce cas plus despotique qu’il ne l’était avant la Révolution.
« Ce despotisme ne serait pas, à la vérité, aussi choquant, aussi apparent ; et c’est en cela même qu’il sera plus dangereux. Le roi ne dira plus : tel est mon plaisir ; il dira, l’Assemblée nationale a décrété. Mais l’Assemblée nationale n’aura décrété que son plaisir. Les ministres n’expédieront plus de lettres de cachet ; mais les décrets de prise de corps en tiendront lieu. Si l’on ne prévient pas l’influence du ministère sur l’ordrejudiciaire, il y aura des paquets de décrets de prise de corps tout dressés chez les officiers criminels, comme il y avait des liasses de lettres de cachet chez les lieutenants de police et les intendants. Et l’on parle de donner au pouvoir exécutif le droit de choisir et d’instituer les juges, comme si ce n’était pas assez de lui laisser les moyens de les corrompre ! »
« Je ne crains donc pas de dire aux aristocrates : Réunissons-nous contre un ennemi commun. Nous ne sommes pas vos ennemis, nous sommes vos frères ; vous vous étiez placés au-dessus de nous ; nous vous avons remis à votre place, tâchez de vous y plaire, puisque c’est tout à la fois une loi de justice et de nécessité. Ne nous forcez