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le jeune publiciste fait cette judicieuse remarque : « Ses complices auraient-ils payé des misérables pour le tuer avant qu’on pût savoir de lui la révélation de leurs complots ? » et il ajoute :

« Quelle horrible scène ! tyrans, jetez les yeux sur ce terrible et révoltant spectacle ! Frémissez et voyez comme on vous traite, vous et vos pareils ! Ce corps si délicat, si soigné, lavé de parfums, est affreusement traîné dans la fange, et les pavés le déchirent par lambeaux ! Despotes et ministres, quelles terribles leçons ! auriez-vous cru que des Français eussent cette énergie ! Non, non, votre règne est passé ! Tremblez, ministres futurs, si vous êtes iniques !…

Je sens, ô mes concitoyens, combien ces scènes révoltantes affligent votre âme ; comme vous, j’en suis pénétré ; mais songez combien il est ignominieux de vivre et d’être esclave ! Songez de quels supplices on doit punir les crimes de lèse-humanité ; songez enfin quels biens, quelles satisfactions, quel bonheur attendent vos enfants et vos neveux, lorsque l’auguste et sainte liberté aura parmi vous placé son temple ! Pourtant n’oubliez pas que ces proscriptions outragent l’humanité et font frémir la nature. »

Nous trouvons à la dernière page du no  II une note qui nous montre quel soin mettait le rédac-